1er septembre 2022. GO.
J’ai toujours su qu’un jour, j’allais publier un livre. J’ai déjà écrit un livre de contes, mais il n’est pas publié (pour le moment). Je vais probablement ressortir ces textes, les retravailler et les soumettre à un éditeur un de ces jours. Pour le moment, mon projet est d’écrire un roman de science-fiction. Et pour moi, la science-fiction, c’est du space opera. Que voulez-vous, comme beaucoup de gens de mon âge, j’ai grandi avec Star Wars.
Pourquoi est-ce que je n’écrirais pas le Star Wars québécois? Suffit de s’y mettre. Loin de moi l’idée de copier quoi que ce soit, je veux inventer ma propre histoire originale, la situer dans un monde futuriste que j’aurais inventé avec des personnages auxquels j’aurais donné vie. Ceci dit, je sais bien que tout a déjà été raconté d’une manière ou d’une autre… sauf à ma sauce à moi.
Depuis déjà quelque temps (ça doit bien faire minimum 4 ans), je prends des notes, je monte mon univers, je crée des personnages et surtout, le plus important, je planifie mon histoire. Une bonne histoire contient des « mais ». Quand le conteur prend une pause au début de son histoire et enchaine avec un « mais », on sait que le problème arrive, que l’histoire va prendre vie, que le conflit va s’installer et qu’il faudra le résoudre. C’est ce qui fait une bonne histoire, les problèmes.
Bien sûr, en space opera, il faut sauver la galaxie, rien de moins. C’est gros une galaxie quand on y pense. Même que c’est difficile à imaginer. Pourquoi ne pas simplement se limiter à une histoire familiale, l’histoire d’une mère qui veut sauver sa fille? L’échelle est plus humaine, non? Et pourquoi ne pas faire en sorte qu’en sauvant sa fille, cette mère sauve également la galaxie. Ou mieux, elles sauvent la galaxie ensemble? Sky is the limit comme disent les chinois. Hé bien dépassons les limites et visons le firmament. Hé hé, fir-maman, une mère et sa fille. C’est drôle ça.
Bref, ça prend des conflits pour rendre une histoire intéressante avec à la fin, idéalement, leurs résolutions. C’est bien beau de dire que le méchant Empire veut contrôler la galaxie et que les gentils Rebels veulent instaurer un meilleur (moins pire?) régime, mais Empire et Rebelle sont de grandes entités sans visage et sans émotion. Ça prend des gens pour vivre les conflits, ça prend des héros à lancer dans cette aventure. Et j’ai décidé que mon héros serait une héroïne.
Pourquoi? Pourquoi pas? 95% des personnages principaux dans tous les films et livres que j’ai pu lire depuis 1975 (j’ai 47 ans) étaient des gars. Ça fait changement de voir des filles prendre le devant de la scène. Dans mon temps il y avait Leia et… Y’avait pas mal juste Leai (Je ne compte pas She-ra et Candy). Alors, soyons de notre époque (Rey, Captain Marvel, Ms Marvel, Lara Croft, She-Hulk, Esper, Naomi Nagata, Camina Drummer, Roberta Draper) et contribuons à rattraper cet immense retard dans la parité homme-femme galactique et allons-y avec une héroïne qui n’aura pas le second rôle. Si le wokisme existait, je m’en réclamerais.
By the way, le wokisme n’existe pas. Ça s’appelle juste avoir du respect pour les autres, être égalitaire autant que faire se peut. Et comme ça peut se faire, faisons-le!
Stella sera donc mon héroïne, Stella Cartier. Elle aura hérité du nom de famille de sa mère, parce que dans les années 2500 les noms de famille sont ceux des mères. Faïza-Aimé Cartier, ayant des racines haïtiennes, a épousé Henri C. Patenaude et ils ont eu trois enfants. Évidemment, Stella sera destinée à rejoindre les étoiles. Pourquoi? Parce que Skywalker est déjà une marque de commerce enregistré et que je ne peux pas le prendre. Et il y a Stella dans Constellation qui est mon titre de travail.
Je veux que l’action de départ soit basée à Montréal avec une bonne composante québécoise dans mon histoire, mais rapidement l’histoire va se déplacer dans l’espace où des gens de toutes origines se rassemblent. Je voulais éviter d’avoir 2 parents un peu trop pures laines pour débuter, alors j’ai beaucoup cherché pour trouver un nom (un prénom en fait) d’origine haïtienne. Et son nom de famille, Cartier, est évidemment une référence peu subtile à Jacques. J’imagine bien que dans 500 ans les cultures et les noms qui les accompagnent vont avoir voyagé et s’être mélangés pas mal. Faïza-Aimé aura donc une arrière-arrière… grand-mère du nom de Cartier et voilà. Quant à Henri, son nom vient d’un ami de mon père doit il m’a souvent parlé et donc je ne sais presque rien au final. Fallait bien choisir quelque chose. Patenaude, ça vient de mes collègues de travail que j’apprécie beaucoup. Je trouve que ça sonne cool Patenaude. Et le C.? Ne le dites à personne, mais c’est pour Capitaine Patenaude comme dans Romano-Fafar. Henri Charles Patenaude. J’ai pensé à mes collègues en premier, mais dans un deuxième temps, la référence à Dans une galaxie près de chez-vous était difficile à éviter. Alors j’ai décidé de l’assumer. Mais Henri n’aura rien du Charles Patenaude de la télé.
J’ai dit que la famille Cartier comptait trois enfants n’est-ce pas? Et bien les deux autres, Marco et Thérésa, auront un rôle à jouer dans les désires et croyances de nos héroïnes. Oui, héroïnes au pluriel parce que Stella ne sera pas le seul personnage point de vue de l’histoire. Faïza aura aussi sa quête.
Inspriré par Star Wars (on s’en sort pas), j’aime qu’on me montre le point de vue du méchant de l’histoire. Dans les films, on voit Tarkin et Darth Vador préparer leur mauvais coup. Dans la floppé de roman qui suit le Retour du Jedi, il y a également des personnages point de vue qui sont les méchants. Ça ajoute beaucoup à une histoire et je trouve intéressant d’aller voir ce que pense l’autre. Pourquoi est-ce qu’il fait du trouble lui? Ça évitera également d’arriver vers la fin et de, ta-daaa, révélé que tel personnage était en fait un agent double. Trop cliché. Il est plus intéressant de développer un personnage qui se croit bon, mais fini par être le vilain.
Donc, tout un défi. Un roman, trois points de vue, une galaxie à mettre en danger pour mieux la sauver. On me disait fou de faire du stop motion car c’est loooong à faire. Un roman, c’est encore plus compliqué. Mais il faut ce lancer si on veut y arriver, alors ce petit texte était une manière de m’exercer à écrire un peu pour me dérouiller.
Que la Force soit avec vous.
(L’équipe de hockey féminine de Montréal, pas le truc bouddhiste-zen d’une galaxie lointaine.)